Puissent tous les hommes se souvenir qu’ils sont frères

Dieu ne nous a pas donné un coeur pour nous haïr, et des mains pour nous égorger. Ne nous déchirons pas au sein de la paix.

Je n’écris point dans un esprit de critique pour censurer ce qui est établi ni pour présenter mes préjugés ou attaquer les grands hommes. J’écris à chaud, mu par une nécessité intime sur la peau sensible des hommes. Je ne fais que lancer un vibrant appel aux vertus d’un hurmanisme conscient de ses devoirs. Je ne cesse de me poser les question - pourquoi notre triste humanité ne se réconcille pas avec elle-même, vivre en paix, mettre au service du bien commun les ínépuisables énergies qu’elle consacre à multiplier les destructions, répandre la misère et le malheur, faire sauvagement couler le sang?

Ma réponse: pour que la liberté du peuple ne se viole pas, l’État doit faire appel au suffrage de tous. L’individu endosse de ce fait une responsabilté, ne serait-ce que par le choix de ses représentants. Tout le monde, d’ailleurs, convient que la capacité de la souveraineté nationale repose sur l’union des volontés du peuple pour une action commune. Devant l’équilibre des trois pouvoirs: exécutif, législatif et judiciaire – garantie nécessaire de la liberté - chaque homme a en commun avec la société un droit incontestable à prendre part des avantages qu’elle procure; peut avoir la libre communication des pensées et des opinions; faire ce qui ne nuit pas à autrui: parler, écrire, imprimer.. Aucun homme n’a reçu de la nature le droit de commander aux autres. La puissance qui s’acquiert par la violence n’est qu’une usurpation. L’expérience n’a que trop montré qu’il est utopique de prétendre fonder un ordre durable sur la force.